Les victimes, les traumatisés/ées,

les survivants/es dérangent

Pourquoi?

« Personne n’a envie de se souvenir d’un traumatisme.

La société à cet égard, n’est pas différente de ceux qui l’ont subi.

Chacun aimerait vivre dans un monde sûr, gérable et prévisible, et les traumatisés nous rappellent qu’il n’en va pas toujours ainsi.

Pour comprendre le traumatisme, il faut surmonter une répugnance naturelle à affronter cette réalité et cultiver le courage d’écouter les témoignages de survivants« 

Le récit d’un traumatisme EST choquant.

Bien souvent inconsciemment les personnes qui vont recevoir des récits de violences, notamment sexuelles, (hors cadre thérapeutique) vont avoir tendance à:

 

Ce ne sont pas les seules réactions mais elles ont souvent lieu surtout dans les drames intrafamiliaux.

 

 

Pourquoi ces réactions?

 

A chaque instant l’entièreté de votre organisme et de votre psyché œuvrent à préserver un équilibre interne.

Le récit de violence et de traumatismes viennent perturber cet équilibre et vous ramener dans de l’insécurité.

Inconsciemment on va ériger des protections pour se préserver et malheureusement… cela se fait bien souvent au détriment de la victime.

Parce que…

Lorsque tombe le troisième mur…

Entendre aussi le récits de traumatismes c’est aussi:

Potentiellement subir un bouleversement complet de:

_Ses croyances

_Ses convictions

_Son équilibre familial, amical ou encore de travail.

Parce que…..Dans le cadre des violences sexuelles…

_75% des victimes connaissent leurs agresseurs dans le cadre des violences sexuelles,

_160 000 enfants subissent des violences sexuelles chaque année. Un enfant est victime d’inceste, de viol ou d’agression sexuelle toute les 3 minutes.

Dans le cadre des violences sexuelles…

Ces chiffres démontrent que si un proche nous raconte un traumatisme dans le cadre des violences sexuelles…..

…….nous côtoyons peut-être l’agresseur: peut-être est-ce quelqu’un que nous aimons, un membre de notre famille, un ami…et si c’est le cas cela pourrait être une réalité impossible a accepter pour nous.

Et c’est bien cette proximité et le fait que cela face basculé notre univers contre notre volonté qui fait…..que l’on refuse souvent d’entendre les victimes de violences sexuelles.

Car on refuse de voir son monde se disloquer….On refuse la fracture qu’engendrera le récit.

 

En conclusion

 

La personne qui écoute le récit d’un traumatisme,

Si elle n’est pas formée à réceptionner ce type de récits

se retrouve submergée et forcée d’entrer dans de l’empathie et par conséquent de briser cette distance de sécurité pour sa psyché. Elle n’est plus une spectatrice passive.

Nous rejetons donc de façon consciente et/ ou inconsciente les personnes en souffrance pour nous préserver psychologiquement mais aussi pour préserver notre univers (familial, amical, salarial etc..) tel qu’il est: immuable et surtout Sécuritaire!